Monsieur le Président de la République française,

Mesdames, Messieurs les Chefs d’Etat de gouvernement,

Distingués participants,

 

En faisant de la question climatique un des principaux points de l’agenda du sommet de l’Elysée, la France atteste de sa volonté de trouver une solution globale et pérenne au changement climatique qui constitue un défi pour la paix et la stabilité en Afrique, le continent le plus vulnérable.

Cette volonté, nous devons la partager avec la France dans l’objectif de réduire la fracture de confiance entre les pays industrialisés et ceux en voie de développement, condition indispensable à un accord global, durable et adapté à notre défi.

Un accord qui permette de réinventer un développement qui ne provoque pas de modifications dangereuses du Climat et qui préserve le capital naturel de la planète.

Pour cela, il nous faut instaurer un véritable dialogue, franc, sincère et sans complaisance, afin de construire le présent et sauvegarder le futur de l’Afrique dans ce contexte du changement climatique.

Il nous faut promouvoir et consolider la croissance économique du continent par l’obligation faite de transformer les matières premières sur le sol africain, afin d’en rationaliser les prélèvements et créer les emplois nécessaires pour lutter contre le chômage d’une population de plus en plus jeune. C’est la seule manière d’enrayer la spirale infernale « Pauvreté – Instabilité – Conflit - Dégradation de l’environnement ».

Il nous faut aussi, nous assurer que le continent africain bénéficiera d’un transfert effectif des savoirs et de technologies pour une meilleure connaissance de leur territoire et de leurs ressources et pour l’accès aux énergies propres.

L’Afrique doit être considérée comme un interlocuteur à part entière dans la solution. C’est pourquoi nous devons faire le pari, d’ici à 2015, que tous les pays africains puissent présenter des stratégies nationales de développement basées sur un scénario limitant le réchauffement à 2° Celsius et d’adaptation aux conséquences néfastes du changement climatique en cours.

C’est cela qu’il faut négocier pour 2015. Car, cet exercice permettra de révéler les véritables enjeux du développement durable pour chacun de nos pays et les moyens réels de lutte contre ce changement climatique.

Au Gabon, notre stratégie de développement intègre déjà un Plan Climat formulé par l’ensemble des parties de l’administration publique et du secteur privé. De même, l’adoption d’un Plan national d’affectation des terres nous permettra d’optimiser davantage l’utilisation de nos ressources naturelles afin de pérenniser notre forêt, qui représente aujourd’hui 88% de notre territoire.

Le Gabon est disposé, dans ce sens, à accueillir une conférence africaine sur le Climat en 2014, en collaboration avec le PNUE, et nous invitons d’autres partenaires à nous soutenir dans cette initiative.

Je vous remercie.

 

Sommet de l’Elysée: Discours du Président Gabonais Ali Bongo Ondimba
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