Paris, le 7 décembre 2013 – Au Sommet de l’Élysée pour la Paix et la Sécurité en Afrique, intervenant devant ses pairs lors de la séance consacrée au changement climatique, Ali Bongo Ondimba a souhaité que, d’ici à 2015, l’ensemble des pays africains disposent d’une stratégie nationale de développement durable intégrant les enjeux climatiques. Et se dit prêt à accueillir à Libreville dès l’an prochain une conférence africaine sur le climat.

L’urgence environnementale, tel un fardeau global, s’impose à tous. Guerre de l’eau, risques climatiques à fort impact social, désertification en marche : le « continent le plus vulnérable », souligne le président gabonais, attend des solutions pérennes pour « réduire la fracture de confiance entre les pays industrialisés et ceux en voie de développement ».


Enrayer la spirale infernale


Priorité du calendrier international après la clôture de la COP19 de Varsovie, la lutte contre le changement climatique exige des solutions qui sont aussi africaines. Car sur le continent, peut-être plus qu’ailleurs, apparaît de façon saillante le lien étroit entre les problématiques environnementales et les questions de sécurité. Car l’Europe et l’Afrique, soit près de 80 pays, doivent parler d’une même voix dans la définition du nouvel accord " climat " attendu à la conférence de Paris en 2015.

Extrêmement avancé dans l’adaptation de ses politiques publiques, le Gabon se positionne en interlocuteur majeur et en prescripteur : Ali Bongo Ondimba, comme François Hollande quelques heures auparavant, évoque la " spirale infernale " Pauvreté – Instabilité – Conflit - Dégradation de l’environnement. « Il nous faut promouvoir et consolider la croissance économique du continent par l’obligation faite de transformer les matières premières sur le sol africain, afin d’en rationaliser les prélèvements et créer les emplois nécessaires pour lutter contre le chômage d’une population de plus en plus jeune ». Voici, dit-il, la seule manière de faire. Et pour cela, « l’Afrique doit être considérée comme un interlocuteur à part entière ».


Mobiliser le continent


Ayant pris la tête de la mobilisation continentale contre les ravages du braconnage – source d’insécurité et menace contre l’équilibre naturel -, fort de la mise en place d’un Plan Climat politiquement novateur, s’appuyant sur une stratégie nationale de sanctuarisation des espaces de biodiversité et d’un programme d’accès aux énergies renouvelables, le Gabon dessine ce qui pourrait être une ambition africaine : d’ici à 2015, tous les pays du continent devraient être en mesure de présenter une stratégie propre de développement basée sur l’objectif de maintenir le réchauffement climatique en dessous de 2°C.

En plein accord avec la Déclaration (finale) du Sommet de l’Élysée, Ali Bongo Ondimba a ainsi tenu à rappeler la disponibilité du Gabon pour progresser vers une vision partagée qui posera les bases d’un accord Climat adapté aux paramètres socio-économiques d’une Afrique en plein décollage. Un dialogue que le chef de l’État propose de conduire dès 2014, en accueillant à Libreville une conférence africaine sur le climat.


FIN

Changements climatiques: Ali Bongo Ondimba invite l’Afrique à une prise de conscience devant l’urgence
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